Le
Palonnier et l'atterrissage par fort vent latéral :
La première fois que l'on utilise
manuellement le palonnier, on est surpris : en effet celui ci ne change
pas ou que très peu la direction de l'avion, mais il déplace simplement
son nez: L'avion continue à voler à peu près dans la même direction,
"en crabe". Le palonnier n'agit pas comme le gouvernail d'un bateau,
car
la résistance de l'air à l'avancement est bien plus faible que celle de
l'eau. Le palonnier sert :
- à prendre des virages serrés. Une fois que
l'avion est incliné, le fait de remonter le nez et de tourner la
gouverne de direction permet de resserrer le virage,
- à empêcher l'avion de partir
en dérapage dans les virages,
- et à conserver l'avion sur sa trajectoire par fort vent
latéral.
En ce qui concerne les dérapages, s'il est
absolument nécessaire d'utiliser le palonnier sur un planeur par
exemple, qui possède une pénétration dans l'air élevée,
son utilisation sur le Mooney Bravo n'est pas vraiment
critique : dans les conditions normales de virage, le Mooney Bravo ne
dérape pratiquement pas. Pour s'en convaincre il suffit d'observer
l'indicateur de glissement :
Celui ci est symbolisé par un trait sur l'afficheur,
situé juste au dessous de l'indicateur qui donne l'inclinaison latérale
de l'avion. Si
l'avion n'est
pas en dérapage, le trait de l'indicateur se trouve juste sous le
triangle pointé vers le haut de l'indicateur d'inclinaison. S'il se
décale d'un côté ou de l'autre, c'est que l'avion part en glissement,
et qu'il faut corriger sa trajectoire à l'aide du palonnier. Mais ce
cas
n'arrive que pour des angles d'inclinaison élevés, très inconfortables
pour les passagers :


En vol normal le mooney Bravo ne dérape pratiquement
pas :

Par contre le palonnier est utilisé par fort vent
latéral, en vol, et surtout lors des atterrissages : Il permet de
mettre
le nez de l'avion dans le sens du vent, tout en conservant la bonne
trajectoire. Il permet ainsi de corriger de manière très efficace la
dérive latérale due au vent, et il évite que le vent ne fasse basculer
les
ailes : l'avion vole en crabe, il est dans le sens du vent, et le
vent est de face par rapport aux ailes.
La force et la vitesse du vent se règlent
facilement en personnalisant la météo du vol : il faut tout d'abord
choisir la station météo correspondant à l'aéroport, puis on règle la
vitesse et la direction du vent. Cette dernière est repérée par une
flèche sur la carte. Nous choisissons de voler par un vent latéral
fort, impressionnant mais dans les limites de ce que peut supporter le
Mooney
Bravo; au dessus, le vol devient périlleux et donc dangereux, non pas
simplement du fait de la force du vent, mais du fait des sautes de vent
violentes qui déstabilisent l'avion.

Nous partons du terrain d'Olbia (indicatif LIEO). Dès que nous sommes
dans l'avion, nous sommes dans l'ambiance : les rafales de vent battent
les flancs de l'avion. Si nous passons en vue "tour de contrôle", nous
pouvons entendre son rugissement. Le décollage et le vol sont un peu
plus chahutés que d'habitude, et après avoir effectué le parcours
prévu, nous nous dirigeons vers la piste d'atterrissage. Comme
d'habitude nous cherchons à nous aligner avec la piste, mais le fort
vent latéral droit nous ramène vers la gauche :


Pour remonter le vent, un petit coup d'aile pour
nous mettre dans la bonne direction, puis nous nous mettons "en crabe"
(dommage que FSX ne mette pas à jour la position de la gouverne dans
les retours sur image !) :


Sur les images suivantes, nous voyons que la piste
se rapproche en gardant la même direction alors que le nez de l'avion
est dirigé vers la droite, dans le vent; nous volons en crabe, nez face
au vent, mais dans la bonne direction quand même:




Arrivés proches du seuil de piste, nous redressons
le nez de l'appareil, et celui ci bascule immédiatement du côté gauche
sous l'effet du vent latéral qui vient de droite :


Nous sommes déportés vers la gauche, et pour contrer l'effet du vent
nous abaissons l'aile du côté d'où il vient, donc du côté droit :


Et c'est
l'atterrissage ... :

... suivi du roulage. Un
petit coup d'oeil sur la manche à air en allant se garer nous confirme
que nous avons bien atterri pas un fort vent latéral !
fin