Vol au Kenya :

    Nous
avons décidé d'ouvrir une ligne de transport de fret et de passagers au Kenya; nous avons donc acheté un second Bronco, qui devrait être bien adapté à ce genre de mission.
    Après quelques recherches, nous choisissons d'ouvrir la ligne entre Nanyuki (HKNY) et Nyeri (HKNI), en faisant escale à Embori (MBE) et Matoni (MTN). Ce sont tous des petits aérodromes de fortune, sur lesquels l'atterrissage est difficile, aussi il est nécessaire de bien observer le terrain, et de bien prendre nos marques, avant de nous lancer avec le Bronco. Les pistes sont en terre, avec de nombreux trous et bosses, et elles sont peu visibles vues du ciel. La prise de repères est donc absolument nécessaire. Le GPS nous sera d'une grande aide, surtout pour les premiers vols.


    Nous décidons de faire nos vols de reconnaissance avec un petit avion d'observation aérienne, le Seabird Seeker. Cet avion permet de voler et atterrir à faible vitesse, sa surface vitrée est très grande, et il encaisse bien les chocs sur les pistes en terre battue. Par contre, tel quel, il ne peut pas voler à très haute altitude : à partir de 8000 pieds sa vitesse ascensionnelle est pratiquement nulle. Or le Kenya est très haut, certains aérodromes se situent au dessus de 8000 pieds, et notre altitude de croisière sera plutôt aux alentours de 11000 pieds !
    Nous décidons donc de remplacer le moteur d'origine du Seabird par un moteur bien plus puissant (voir la rubrique qui est consacrée à cet avion), en renforçant un peu la structure de l'avion. En vol, il faudra bien faire attention de ne pas lui faire subir trop de G.
    Ces modifications faites, nous sommes prêts à effectuer nos vols de reconnaissance. Nous décollons de Nanyuki (HKNY) au petit matin ...



    ... et nous nous dirigeons ver Embori (MBE). Nour repérons le terrain, dont la piste est en pente ...



    ... et c'est l'atterrissage, dans le sens de la descente. Avec ce petit avion, ça n'a pas vraiment d'importance, mais avec le Bronco il faudra prendre la piste dans l'autre sens !



    Après une prise de contact avec les autorités locales, nous redécollons pour aller à Matoni (MTN). La piste y est très courte, avec le Bronco il faudra vraiment toucher sur le seuil de piste. :


 
    Après quelques discussions avec les autorités, nous repartons vers l'aéroport de Laikipia (HKOG), où nous attend notre équipe, ainsi que les représentants locaux de Nyeri (terminus de notre ligne), qui ont fait le déplacement pour l'occasion :



 


    Il nous faut maintenant passer aux vols avec le Bronco, dans les conditions réelles d'utilisation. Nous décollons de Nanyuki, et nous survolons les hauts plateaux, en direction de Embori (MBE) :

 

    Arrivés en vue de Embori, nous effectuons plusieurs approches pour bien nous aligner sur la piste, très peu visible du ciel, en prenant nos repères. Nous abordons la piste dans le sens de la montée. Nous effectuons ensuite une approche très rigoureuse, à 9200 pieds et à vitesse réduite, pour nous présenter à la bonne altitude et sur le bon axe :



    Et c'est l'atterrissage, volets déployés au maximum, trajectoire en légère montée pour compenser l'inclinaison de la piste  ...



    ... suivi du roulage vers le stationnement, où nous pouvons décharger une partie de la cargaison :



    Nous repartons alors vers Matoni (MTN), pour apporter le reste de la cargaison :



    Après un vol très court, arrivés en vue de Matoni, nous faisons de nouveau plusieurs approches pour bien nous aligner dans l'axe de la piste;
et c'est l'atterrissage final:



    Comme prévu la piste est vraiment très courte, et nous sortons très légèrement du tracé. Heureusement, ce tracé sur piste en terre est très théorique, mais il faudra faire attention :



    Nous déchargeons le reste de notre fret, et nous redécollons pour nous rendre à Nyeri (HKNI). Même pour le décollage, la piste est très
courte :



    Nous survolons alors différents paysages du Kenya :



    Et c'est l'arrivée à Nyeri (HKNI) :




Le Bronco est quand même bien plus gros que les avions qui utilisent habituellement ces pistes !

    Tout s'est bien passé, et notre ligne peut être ouverte. Toutefois, avec un avion de la taille du Bronco, il faut rester très vigilant: l'état des pistes, leur manque de visibilité vues du ciel et leur taille font que les décollages et atterrissages en Bronco sont toujours limites, même par temps calme ...

fin




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