Spitfire MkII :
Voici un récit qui nous été envoyé par bl-564_bis. Il précise :
" L'add-on
utilisé ici est le Spifire WoP3 + AccuSim commercialisé par A2A Simulations. Il
s'agit d'un add-on, qui, avec l'Accu, pousse le réalisme a l'extrême sous tous
les détails (dégâts, changement d'hélice, de liquide hydraulique, remplissage
d'oxygène et autres...). Tout ce qui
est raconté est donc véridique.
"
Spitfire MkII, le temps d'un tour de piste ... écrit par bl-564_bis du forum jeuxvideo.com
"A l'époque dans laquelle nous vivons, le monde de l'aviation est
dominé par les jets. Que ce soit des avions de ligne, jets privés, ou
chasseurs de l'armée de l'air, ils sont partout. Les avions a hélices
sont réservés aux particuliers pour la plupart. Mais il fut une époque
où ces types d'avions, lors de la Seconde Guerre Mondiale, remplissaient
le ciel. Certains de ces avions ont laissé leur marque dans
l'histoire des Armées de l'air. Pourquoi ne pas les ressortir, ne
serait-ce que pour un tour de piste?
Le premier à passer entre mes mains de pilote
amateur est un Supermarine Spitfire, le chasseur emblématique de la
RAF. Ici présent, un MkIIb du 303th Squadron polonais, immatriculé
P8385.
Bien, il est temps de démarrer la bête pour lui faire prendre son
envol. Chose importante à faire en vol : bien surveiller vos
indicateurs de températures, surtout celui du moteur, sans quoi, au
dessus de 120°C, le moteur bout. Vous pouvez aussi observer le
démarreur du moteur, protégé par une sorte de cache noir :

Le MkII a un système de démarrage à cartouches explosives, et vous disposez
de 3 tentatives. Après celà, il est nécessaire de recharger le système,
sans quoi, le coucou ne démarrera pas. Dans mon cas, il me faut 2 ou 3
tentatives avant qu'il se décide à démarrer.
Une fois ceci fait, nous procédons au roulage. Nous décollerons de la
piste 01 de la base aérienne d'Ambérieu en France, où nous atterrirons
aussi.
Evidemment, le Spitfire confié est un peu capricieux ; dans le cas où
vous laisseriez le moteur tourner trop longtemps au ralenti au sol, il
s'arrête sans prévenir. Difficile de le redémarrer dans ce cas-là,
donc, vous feriez mieux, le jour où ça vous arrive, de décoller le plus
vite possible.
Arrivé à la piste 01, je m'aligne hâtivement sur la piste, et, tous
volets sortis, je décolle sans tarder. Le Spitfire atteint vite sa
vitesse de décollage. Une fois en l'air, je n'attends pas longtemps ;
train rentré, et peu après, volets rentrés.
Pour commencer, je grimpe doucement afin d'atteindre une vitesse
raisonnable de 200kts affichés, puis j'entame mon premier virage à
droite. De l'intérieur du Spit, on peut avoir une belle vue du sol.
Après m'être placé perpendiculairement à la piste 01 et avoir pris un
peu de distance, j'entame un deuxième virage pour m'aligner
parallèlement à la piste sur laquelle je dois atterrir à la fin du tour
de piste.
Je constate, non sans satisfaction, que l'avion se comporte comme un
charme. Maintenant une vitesse de 200kts et une altitude entre 3000 et
4000 pieds, je continue paisiblement à voler, profitant de cet instant
avant de commencer ma descente.
Réduisant la puissance moteur et mes tours par minute afin de passer
sous les 140kts, vitesse maximum de sortie des volets, j'entame mon
troisième virage, suivi de ma descente, et du quatrième virage. Train
sorti, volets déployés, 110 kts affichés, je m'aligne dans l'axe de la
piste.
Je continue à descendre ; si je ne le fais pas assez tôt et que je me
précipite vers la piste en piquant, le risque est que mon train cède,
et que les pales de l'hélice se plient ou se brisent. Le tout est
d'agir avec prudence.
Le moment de vérité : l'atterrissage. Il s'agit de descendre lentement
pour ne pas brusquer le train. J'approche à une vitesse de 95kts,
histoire de stopper le Spitfire le plus tôt possible, même avec une
grande piste.
Doucement, doucement...
Ouf! Le voilà posé, et en un seul morceau en plus! J'ai procédé à un
atterrissage absolument parfait pour ma part. Comme je vous ai prévenus
que le moteur s'arrêtait au cas où il était trop longtemps au ralenti,
j'entame rapidement mon demi-tour, afin de rejoindre le hangar devant
lequel nous avions démarré.
Et voilà, moteur coupé, verrière et porte ouvertes, c'est ainsi que
notre premier voyage ensemble se termine. Ce que je peux en tirer,
c'est que cet avion est sûrement l'un des plus beaux que j'ai eu a
piloter, et j'espère qu'un autre vol avec lui vous plaira.
fin